Sappho

 Marionnette à fils, par Anne-Sophie CASAGRANDE (1994)

Poétesse grecque (620-565 av. J.-C.)

D’origine noble, elle fut la contemporaine et l’amie du poète Alcée qui rêva de l’épouser.

Exilée en Sicile avec d’autres aristocrates de 607 à 590, pour des raisons politiques comme le prouvent les « marbres de Paros » qui relatent cette histoire, elle rentra dans la cité de Mytilène (Lesbos) vers 570. Elle y anima une école que fréquentaient les jeunes filles de l’île où l’on pratiquait la poésie, la musique et le chant.

Ses vers témoignent de l’amour ardent à l’égard de ses jeunes élèves : les amours de Sappho n’étaient pas condamnables à cette époque, à Lesbos, où se développait une certaine émancipation féminine, mais ils furent jugés sévèrement par la postérité.

Les Anciens connaissaient d’elle neuf livres d’inégales longueurs; Le premier comptait 1320 vers, le huitième 136. Il ne reste plus aujourd’hui que 650 vers. Sappho composa des odes, des hymnes, de petits poèmes mythologiques et des épitalames.

Elle créa des rythmes et des mètres nouveaux : la strophe saphique. Poète de l’amour et de la beauté, elle trouva d’admirables accents pour exprimer la passion.

Elle aime la vie, les plantes et les fleurs, l’or. Elle suggère les rapports qui existent entre  les sentiments et la nature, en un temps où les poètes glorifiaient les dieux et les héros.

Collection privée