La Traviata

Marionnette à fils, par Anne-Sophie CASAGRANDE (1996)

Personnage principal de l’opéra  de Verdi  » La Traviata «  (1853).

D’après le roman d’Alexandre Dumas : » La Dame aux camélias ».

L’une des courtisanes les plus adulées de son époque, le diamant noir des fêtes et des folies de cette société tourbillonnante.

Mais se sont des impulsions contradictoires qui se partagent  l’âme de Violetta : sa frivolité, son étonnement de sentir naître l’amour « Ah! Fors è lui», puis son désespoir et le terrible effort qu’elle fait sur elle-même pour se résigner au sacrifice.

Verdi a su admirablement tirer parti des poignants effets de contraste, traduits par l’alternance de phrases simples, presque parlées et d’élans mélancoliques tumultueux, déchirants : « Dite alla giovine », jusqu’au moment où le désarroi l’emporte, dans le gémissement sublime de la phrase: « Amami, Alfredo ».

Mais par son sacrifice, Violetta atteint au dépouillement total, que traduit dans la scène de l’agonie une des plus poignantes mélodies de Verdi : « Addio del passato », dont le style très simple, tout à l’opposé du brillant : « Sempre libera », symbolise l’épuration que l’amour et la souffrance ont accomplie dans l’âme de la Traviata.

Collection privée